2017, conjuguons nos espoirs
Président du Conseil économique, social et culturel de Corse
La question du développement économique, social, culturel et environnemental est prégnante sur notre territoire. Elle l’est tout autant pour le Conseil économique, social et culturel de Corse. Et pour cause, nous sommes l’instance au sein de laquelle les structures et organismes qui y siègent vivent au quotidien les réalités du développement avec ses réussites mais aussi ses difficultés. Notre rôle, ma responsabilité de président est de mettre en synergie cette instance avec les autres composantes de la collectivité territoriale de Corse.
La société civile organisée, dans l’analyse des grandes problématiques de notre temps, peut apporter des éléments immédiats et incontournables aux élus pour redonner à la fois du sens à l’action publique locale et veiller à ce que les politiques publiques ne soient pas uniquement élaborées tenant compte d’éléments financiers ou comptables mais surtout des spécificités et réalités de nos territoires.
Dans le domaine de la culture, qui porte un potentiel économique non négligeable, au-delà de mon engagement de défendre avant tout la spécificité de notre expression artistique et les préoccupations de nos créateurs, la Corse se doit de se doter de projets culturels structurants non seulement pour pérenniser la transmission et la diffusion d’œuvres mais aussi, que nous soyons très attentifs à ce que nous possédions d’outils qui nous permettront une avancée significative autant dans les savoir-faire des techniques actuelles que dans les capacités créatrices de nos talents tout en veillant à nous pourvoir d’une éducation artistique de très grande qualité, qu’elle soit initiale, spécialisée, pré-professionnelle et professionnelle.
Pour que de nouvelles réalisations structurantes dans le domaine culturel soient patentes, je pense qu’une projection sérieuse en matière d’études de fonctionnement est indispensable pour que les populations en soient pleinement bénéficiaires.
Enjeux sociétaux et institutionnels
La quatrième phase du Plan Exceptionnel d’Investissement devrait faciliter l’émergence de nouveaux équipements et nous permettre de réhabiliter ceux que nous possédons déjà pour les améliorer. Le Conseil économique, social et culturel et donc la société civile participent activement à la construction du grand projet culturel corse. Notre responsabilité, au sein du CESC est d’accompagner la Collectivité territoriale de Corse à aborder les défis et enjeux à la fois sociétaux et institutionnels. Pour l’expression et la reconnaissance de la langue corse, notre volonté est de continuer à apporter notre pierre à l’édifice. Nous sommes aussi conscients des mutations et transformations à venir avec la mise en œuvre de la Collectivité de Corse, lesquelles s’imposeront également à notre institution. Le Conseil économique, social et culturel, tout en accompagnant cette réorganisation territoriale, devra veiller à ce qu’il y ait une continuité, sans freins, de l’action publique, pour prendre en charge les réalités du quotidien de tous. Le Conseil économique, social et culturel est l’interlocuteur privilégié pour accompagner l’ensemble des démarches et initiatives à mener pour prendre en compte les réalités et spécificités de notre territoire. De ce fait, il me paraît incontournable d’aborder la question du statut fiscal et social spécifique à la Corse. Par ailleurs, concernant la loi NOTRe je tiens à préciser que le découpage territorial qu’elle préconise, fondé uniquement sur le critère démographique, n’est pas adapté. Nous devons accompagner les populations résidentes de ces territoires, nos aînés et nos jeunes, pour leur apporter et faciliter l’accès aux infrastructures et aux services socio-médico-éducatifs indispensables. Nous serons donc vigilants à ce que tout projet d’organisation territoriale soit en adéquation avec ces préoccupations.
Les socles de la réussite
Ainsi, sans ostentation, mais avec l’indéfectible volonté de participer à l’élaboration de la Corse de demain. Celle qui alliera de manière harmonieuse économie, social, culture et environnement. Ces quatre socles ne sont pas pour nous une simple appellation de notre institution. Ils témoignent mieux que long discours et digressions sémantiques d’une responsabilité qui nous oblige. Et nous commande avec humilité d’être cette force de proposition qui éclaire et enrichit le débat. Sollicitée par la Collectivité de Corse, il appartient à notre instance d’être non seulement écoutée mais aussi entendue dans ses propositions, indications ou orientations. Certes, une pratique de saine collaboration s’est instaurée.
À l’évidence chacun dans ses missions cardinales est pleinement conscient que la réussite que chacun appelle de ses vœux ne pourra être que collective. L’admettre est déjà un grand pas vers la réussite. Pérenniser une telle démarche peut et doit être susceptible de lever maints obstacles qui se dressent sur le chemin de l’essor partagé.
Celui qui réfute les vieilles lunes, afin de laisser éclore un avenir commun. Sculpté dans le mieux-être et l’harmonie d’une communauté qui aspire légitimement au bonheur.
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