Hey ! I feel good..
Billet d’humeur
Par Nathalie Coulon
Ce fut un hiver froid et humide même si vêtu de son manteau blanc… Et cette fâcheuse déprime hivernale, les jours gris et le entre chien et loup au rendez-vous de 17 heures. Les jours rallongent. On mettra bientôt au placard son joli manteau pour enfiler son trench camel aux doux airs d’une pluie anglaise. On aura, pour certains, hiberné, somnolé, trop mangé, trop abusé, trop cocooné. La grippe a fait son retour percutant. Elle nous aura presque achevés. Il va falloir s’aérer, se détoxifier, se ré-apprivoiser au goût du jour, à l’air du temps. L’hiver et ses sapins blancs. Hugo et sa poésie troublante et enivrante.
«En hiver la terre pleure; Le soleil froid, pâle et doux, Vient tard, et part de bonne heure, Ennuyé du rendez-vous.»
Garçon, c’est ma tournée, un autre vin chaud s’il vous plaît ! Désabusé aussi, on pliera sa mine morose et son teint blanc. On ira se réchauffer aux premiers rayons.
J’aime les mimosas en fleurs, le parfum entêtant de ses perles poudrées de jaune pétant. Se balader le long des flots. Se poser sur le sable. Des oursins de chair corail, une bouteille de vin blanc, des amis, des frappes toutes fraîches et un café brûlant, il est 14 heures le dimanche à la mer.
Notre île a ce pouvoir magique de passer de la mer à la montagne, pour le bol d’air vivifiant. Ah ! le total good trip des stations de ski insulaires aux températures clémentes pour dévaler les pentes.
De la luminothérapie à gogo, des soirées improvisées où plus personne n’aura envie de rentrer! Des apéros qui se rallongent et l’on dérive sur la campagne électorale. Trump n’aura pas eu raison de nous. On en remet une couche. On est de nouveau remonté. Démonté par les sornettes des uns et les mensonges grotesques des autres. On tissera et détissera le mythe Pénélope.
Gros plan à l’américaine : «PénélopeGate». Fillon aux abois. La rue Solferino en émoi, Macron, Hamon, Mélenchon : Tonton, ta rose a des reflets lubriques.
Marine qui gagne du terrain et les Français ont toujours faim. La corruption en toile de fond. Porno monde qui tourne en rond.
Interminable hiver, pour les plus démunis, morts de froid, de manque de soins et d’af- fection. Viendra l’heure de retrouver la rue, la trève hivernale arrivant à expiration, il fera bon pour nous et toujours aussi glacial pour eux. La chaleur d’avoir un toit, un éphémère espoir. Triste printemps.
Pour être heureux , ayez toujours vingt printemps, des ailes et des bons moments. À chacun son printemps… La veille des vacances de février, pendant que les uns préparent leur bonnet de ski et leurs vacances à La Plagne.
Je voudrais rendre un humble hommage à une collègue et maîtresse dévouée qui fait planter à chacun de ses petits élèves des fraisiers et des pensées dans une école d’un quartier fait de tours et de béton, de stigmates des cités de l’autre côté de l’horizon, de l’acculturation. Cultiver des pensées pour pouvoir avancer. Aussi touchant que profondément ambitieux de voir fleurir son pot de terre, du vert et de l’espoir. Un printemps nouveau en 2017 sur la planète Terre. Clap de fin d’un quinquennat, un printemps qui verra un nouveau Président.
Des notes de violon, un Vivaldi tonitruant, le printemps des Quatre Saisons. Des milliers de petites fleurs pour embellir vos jours et rallumer vos âmes.
Bellu sole di veranu a tutti !
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