Le sport en deuil
Dominique Figarella n’est plus. Emporté par une implacable maladie. Il fut un brillant journaliste, mais aussi une personne de cœur et d’esprit. L’expression belle âme prend ici tout son sens. Chef des sports au Provençal-Corse, ses articles étaient certes ciselés d’impartialité, mais se conjuguaient aussi avec cette quête du mot juste qui informe et précise sans jamais blesser. Dumé comme l’appelaient ses confrères et amis portait chevillé à son existence une quête de vérité qui forçait naturellement le respect. A son école nombre de débutants, aujourd’hui reconnus, puisèrent dans sa doctrine ces qualités rares qui fondent une profession. Bastiais installé à Ajaccio, il garda toujours au creux de sa mémoire une affection pour le CAB, tout en ayant pour le GFCA un regard bienveillant. Cette dualité matérialisait un trait de son caractère qui transcendait une vision manichéenne, laissant place à l’équité, la réflexion. Et en épilogue à cette complexité qui façonne l’unité d’un homme. Dumé était tout cela et bien d’autres choses encore. A telle enseigne qu’en filigrane de ses articles se dessinait le rejet de l’injustice et des tricheries perceptibles lors de rencontres sportives. Mais également à ses yeux dans la vie de chaque jour. Bien qu’il s’en défendît, il sut être un journaliste-citoyen.
Son caractère entier, renvoyait à l’exigence professionnelle et morale qu’il s’imposait d’abord et avant tout a lui-même. En cela il était un leader naturel pour ses collaborateurs. Sans qu’il soit besoin d’user de prérogatives hiérarchiques. Dominique Figarella, laisse un grand vide dans le cénacle journalistique, mais aussi dans la diversité du monde sportif qu’il côtoya plusieurs décennies durant. Ecoutons-le livrer l’essence et la philosophie d’un métier à nul autre pareil : Rendre compte sans artifices, mettre la plume et l’écrit au service exclusif des lecteurs. Lui le lettré, savait pertinemment que la poésie commençait toujours avec l’emploi du mot juste.
Dumé n’est plus. Il nous manque déjà. Il repose à jamais à Cuttoli, village de sa veuve éplorée Angèle. Nous lui adressons, ainsi qu’à son fils Antoine, et à toutes les personnes affligées, l’expression de nos condoléances émues.
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