Je plussoie parfois, et vous ?
Billet d’humeur par Nathalie Coulon
En voilà donc un terme nouveau, néologisme courant qui veut que l’on soit d’accord avec ce qui a été écrit précédemment. Abonder dans ce sens. Et ce, sur les réseaux sociaux. On approuve donc les dires et les post qui défilent sur la toile dès l’aube. Cette façon bien ampoulée de verbaliser, de tout simplement apprécier. Le joli monde de Zuckerberg (Facebook pour les profanes), Twitter and co nous réservant leurs pépites aussi, partageant leurs infos, articles de journaux, des post à deux balles parfois aussi, des tirades, des nouvelles, des extraits de livres et ces nouveaux écrivains qui nous livrent des bribes de leur prochain bouquin à venir, nous faisant goûter à leur style, leurs mots, jouant aussi le jeu de faire une pirouette à leur promo. Je dois avouer que bien que lectrice de livres papier, cinéphile et appréciant les magazines, ayant une préférence majeure pour le ELLE, symbole de la femme libre et libérée, j’ai depuis maintenant plusieurs années un cercle virtuel de connaissances, d’amis si l’on peut dire, des amis virtuels qui sont certes de vrais et vieux amis, des amis nouveaux et puis des amis éphémères qui me font me détourner de la vacuité ambiante. Sachant que humainement: l’amitié, la vraie, sincère et incommensurable, a une part des plus importantes dans nos vies. Et je me surprends donc à plussoyer moult fois dans la journée entre deux pauses boulot, un café matinal et ma tisane du soir. Et bien oui, je plussoie, oui, je dois l’avouer plusieurs fois par jour ! C’est grave docteur ? Je plussoie dans le sourire,
dans le fou-rire, dans la peine, dans la sidération mais je plus- soie. Et je vous y invite.
Cette semaine par exemple qui risquerait d’être à l’image du livre de Marc Augé, une sacrée semaine qui changea la face du monde, j’ai donc mon pouce en l’air tels les Romains pour sauver le gladiateur dans l’arène, j’ai apprécié, validé, liké, comme ils disent, les écrits d’un lendemain de premier tour d’élection présidentielle, des post savoureux, défaitistes, sidérés, attristés du score du FN chez nous, l’île des Justes désemparée. Des mots pour exprimer des maux. Des post à tire-d’aile, des ribambelles de mots, des paroles de Corses, de
Corse et d’ailleurs… Aperto libro à tous.
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