Alors que les électeurs catalans éliront le 21 décembre prochain leur nouvelle Generalitat, Paroles de Corse a voulu interroger les insulaires sur les effets, indirects et éventuels, du référendum espagnol sur l’île.
Les partis indépendantistes conserveront-ils leur majorité absolue au sein du Parlement catalan ? Le vote de décembre, « le plus important de l’histoire de la Catalogne » selon Carles Puigdemont, président destitué de la Generalitat, interviendra un peu plus de deux mois après la tenue du référendum pour l’indépendance de la région.
Un scrutin organisé illégalement qui a mobilisé 42% des électeurs et vu le camp du oui l’emporter
à 90%. Après les arrestations de différents leaders séparatistes, les violences des forces de l’ordre nationales contre les manifestants, la destitution du gouvernement autonome et la fuite de son président à Bruxelles, l’appel aux urnes de décembre s’annonce incertain. Cette période d’instabilité, cette gestion de crise ont suscité plus de commentaires que de déclarations officielles, de poussives à timides, chez les voisins et partenaires européens.
Néanmoins une attention particulière a été portée à la Corse et à ses velléités émancipatrices. Alors pourquoi ne pas poser la question directement aux insulaires ? Non pas la question qui fâche et réveille les vieilles postures ; les uns et les autres ont de toute façon une petite idée de la réponse mais celle qui interroge sur la portée de la valeur d’exemple.
Petite graine
Ainsi, les Corses considèrent majoritairement (45%) que les situations entre les deux territoires ne sont pas comparables politiquement, économiquement ou démographiquement dont 49% des personnes âgées de 50 ans et plus et 48% des CSP +. Par ailleurs, ils sont 35% à considérer que la situation en Catalogne pourrait renforcer sur l’île, la volonté de s’inscrire dans une démarche d’autodétermination. Parmi eux : 48% des moins de 35 ans et 40% des CSP-. Enfin, le panel à 16% prend le contrepied de l’exemple catalan et voit en lui un facteur de dissuasion notamment chez les
personnes âgées de 35 à 49 ans (23%) et les citadins (25%).
Mais les grandes manoeuvres attendront. Avant cela, et avant même leurs homologues ibériques, les électeurs corses devront s’acquitter de leur devoir de citoyen et élire la première Collectivité de Corse.
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