Par Karine Casalta
Le rayonnement des institutions napoléoniennes à travers le monde
Il y a plus de deux siècles naissait à Ajaccio celui qui allait changer le destin de l’Europe.
Génie militaire, et formidable stratège, Napoléon Bonaparte fut aussi un brillant homme d’État qui a incontestablement façonné la France d’aujourd’hui.
Du Code civil au baccalauréat en passant par les préfectures et la Banque de France, l’héritage napoléonien est immense et reste extraordinairement présent.
Sa contribution politique a fait école aux quatre coins du monde et a traversé les siècles pour s’ancrer durablement dans le fonctionnement de nos sociétés contemporaines.
Dans son dernier ouvrage, Le rayonnement des institutions napoléoniennes à travers le monde, Daniel Polverelli se propose ainsi de visiter les organisations institutionnelles et juridiques de diverses contrées des cinq continents, pour y recenser la présence de concepts napoléoniens structurants. De nombreux pays soumis à des bouleversements géopolitiques aux xixe et xxe siècles les ont en effet adoptés et érigés en système stabilisateur et fédérateur. D’autres s’en sont incontestablement inspirés de manière plus anecdotique.
L’auteur, docteur en droit, chargé d’enseignement à l’Université de Corse, et membre associé de l’équipe méditerranéenne de recherche juridique, dresse ainsi un constat sans appel. À l’image des grands génies de l’humanité, Napoléon Bonaparte a légué au monde une œuvre inédite au caractère universel et intemporel.
Vectrices d’acculturation, parfois profondément civilisatrices, les institutions napoléoniennes ont ainsi puissamment servi le rayonnement de la France dans le monde. Et elles en demeurent aujourd’hui l’un des plus prestigieux ambassadeurs.
Si vous deviez décrire votre dernier ouvrage en deux phrases ?
L’œuvre institutionnelle de Napoléon Bonaparte est colossale. Elle se caractérise aussi bien par son exceptionnelle pérennité que par le rayonnement planétaire des concepts qui la compose.
Le concept hérité de Napoléon que vous admirez le plus ?
La pluridisciplinarité.
Votre héros/héroïne de fiction ou dans la vie réelle préféré(e) ?
Le Petit Prince.
Les lectures qui vous permettent de vous évader ?
Les romans d’anticipation se référant à l’iconographie animalière de Bernard Werber (la trilogie des chats, les fourmis…). Sur un registre plus classique les ouvrages de Romain Gary.
Le livre que vous auriez aimé signer ?
Un ouvrage de Saint-Exupéry Terre des hommes ou de Montesquieu De l’esprit des lois.
Les thèmes qui vous inspirent/Vos sujets de prédilection ?
Sur le plan sociétal, je suis très attentif aux enjeux environnementaux ainsi qu’aux contextes géopolitiques qui menacent la survie même de l’humanité. Sur le plan culturel, je suis un grand passionné de cinéma et de sport.
Le casting d’un dîner idéal chez vous ? Réel ou imaginaire.
En abolissant les barrières linguistiques, je confronterais volontiers, lors d’un dîner, deux monuments sacrés du cinéma à Jean Tulard, maître incontesté de l’historiographie napoléonienne mais également éminent spécialiste du septième art : le réalisateur Ridley Scott, et son incarnation à l’écran de l’Empereur des Français, Joaquin Phoenix.
Votre meilleur souvenir de lecture ?
C’est probablement les livres de vacances de mon enfance qui ont suscité mon intérêt futur pour la lecture : je retiens notamment L’Île au trésor de Stevenson et l’œuvre de Jules Verne.
Un lieu qui vous ressemble ?
Qui me ressemble… je ne sais pas, mais que je contemplerais sans modération : la plage d’argent sur la rive sud du golfe d’Ajaccio.
Votre madeleine de Proust ?
Je garde en ma mémoire le souvenir nostalgique de la « torta » à la farine de châtaigne de ma grand-mère.
Daniel Polverelli, Le rayonnement des institutions napoléoniennes à travers le monde, éditions L’Harmattan, collection Droit comparé.
Les commentaires sont fermés, mais trackbacks Et les pingbacks sont ouverts.