Marion Stromboni est coach professionnelle. Au service des entreprises, elle a une vision originale de sa profession qui allie l’accompagnement dans un parcours de sérénité afin d’optimiser ses interventions. Une méthode d’autant plus efficiente qu’elle intègre la spécificité insulaire. Son label « Génération performance ». Tout un programme.
Par Jean Poletti
En quoi votre structure est-elle originale ?
Par son positionnement. Avec Génération performance, j’ai voulu me placer sur un créneau spécifique, le premium. J’ai choisi pour cible privilégiée les entreprises. J’ai donc élaboré un programme très immersif, basé sur mon approche de prédilection, le fonctionnement cérébral. Je me suis d’ailleurs spécialisée en approche neurocognitive et comportementale. Mon travail fait aussi la part belle à l’approche systémique : lorsque l’un de mes clients rencontre un problème dans son entreprise, je vais modéliser la façon dont marche le système actuellement, il s’agit de dépasser l’approche analytique qui consiste à s’attarder sur les causes du problème pour le résoudre. Utiliser le système pour atteindre l’objectif fixé va permettre à l’entreprise d’être plus performante et de s’adapter de façon intrinsèque et durable aux évolutions.
Quels sont vos domaines d’intervention ?
Il y en a quatre. Ils sont complémentaires et concourent au même objectif : accompagner entreprises et individus à gagner en sérénité pour être plus performant.
Premier domaine, le coaching : 80% de mes accompagnements concernent les dirigeants ou leurs managers avec des profils variés, souvent hauts potentiels. Ajoutez à cela les coachings d’équipe et d’organisations. Autre domaine, les assessments ou évaluations : identifier les profils de l’équipe et ceux qui pourraient faire défaut, jauger leur compatibilité et donner aux encadrants des clés pour les manager, en fonction de qui ils sont et de ce qui les motive. L’aide au recrutement vient compléter cette offre, en validant que les compétences comportementales du candidat sont en adéquation avec la culture de l’entreprise et le personnel. Aujourd’hui, plus de 36% des CDI sont rompus moins d’un an après l’embauche. Cela génère une grande perte de temps, d’argent et d’énergie pour les entreprises, voire des dommages collatéraux sur les équipes. Mon job consiste à réduire ce risque à peau de chagrin. Enfin, je propose des formations sur mesure en intra-entreprise. Une fois la demande du prescripteur définie, je vais l’affiner avec les personnes concernées.
Pensez-vous qu’en Corse le coaching ait une spécificité ?
Vu ce que j’observe, oui. Par exemple, le poids de l’image sociale qui peut être source de stress. Je travaille d’ailleurs souvent sur la chose et apprends à mes coachés à gagner en sérénité, en travaillant leur flexibilité mentale par une bascule consciente sur la partie préfrontale de leur cerveau. Je pondérerais cependant, car ces problématiques se retrouvent sur d’autres îles, d’autres loci où tout le monde se connaît de près ou de loin. On constate que l’insularité génère une problématique supplémentaire sur le recrutement de postes clés.
Comment conjuguez-vous le savoir-faire et le faire savoir ?
Cela dépend des profils cérébraux auxquels j’ai affaire. Je dois faire preuve d’adaptabilité et identifier le plus finement possible le fonctionnement de la personne pour pouvoir au mieux la guider vers l’atteinte de ses objectifs. De plus, la posture et le savoir être sont prépondérants. Je me fais d’ailleurs moi-même accompagner et superviser. Je teste sur moi mes outils avant de les partager avec autrui.
Votre méthode implique-t-elle la gestion des conflits dans l’entreprise ?
Tout à fait. La communication bienveillante est un des prérequis pour pérenniser le bien-être au travail et performance.
Pourquoi avez-vous nommé votre structure Génération performance ?
Pour deux raisons. Je m’adresse aux actifs et ces générations ont été nourries au biberon des injonctions de performance. Puis parce que j’ai moi-même au départ un surinvestissement émotionnel autour de la performance. Ce mot est comme un ancrage qui me rappelle chaque jour le chemin parcouru dans cette introspection qui a littéralement changé ma vie.
Avez-vous une réflexion prospective sur les évolutions des secteurs d’activité que vous conseillez ?
Il ne saurait en être autrement. Néanmoins, en tant que coach, ma posture n’est pas de conseiller, mise à part dans mon domaine d’expertise particulier. J’accompagne les personnes et les organisations à faire émerger leur potentiel à partir de leurs propres ressources.
Enregistrez-vous des retours positifs d’anciens clients ?
Beaucoup ! Je porte une attention particulière aux feedbacks, car ils sont nécessaires à la progression. J’ai appris à respecter mon travail et je suis fière des avancées de mes clients. Le succès leur appartient, je suis un médium. Aujourd’hui, de belles entreprises me font confiance de façon récurrente. Je m’occupe notamment des assessments et de tous les recrutements d’un groupe familial florissant installé à Bastia. La fidélisation de ma clientèle est aussi importante pour moi que l’augmentation de mon portefeuille client.
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