Les rendez-vous du laboratoire CNRS LISA DE L’UNIVERSITÉ DE CORSE: Revue Fert’îles (Paris, Petra)
À l’occasion de la publication du numéro 9 de votre revue Fert’îles sur « L’île et l’intime », nous voudrions savoir comment a été élaboré votre projet de travail initial sur l’insularité ?
Alexandra W. Albertini : Jacques Isolery, maître de conférence à l’université de Corse, avait fondé la revue Project’îlesen 2012 afin de publier les conférences d’un séminaire thématique annuel qui s’intitulait « Insularité-Insularisation ». Puis l’événement ayant eu du succès, il m’a demandé de partager la codirection du projet, et nous avons élargi la publication à des articles scientifiques de chercheurs internationaux en rebaptisant la revue Fert’îles. Nous nous partageons le travail entre l’époque moderne pour lui, et l’époque classique pour moi, suivant notre spécialité en littérature.
Comment a évolué la revue depuis sa création ?
Jacques Isolery : Le travail au sein du laboratoire de recherche de l’université nous a permis d’entrer en contact avec d’autres universités spécialistes des îles, et nous associons des chercheurs de Gran Canaria et des Açores à notre comité de lecture pour évaluer les publications. La revue est publiée en collection chez l’éditeur Petra (spécialiste des îles) à Paris et est désormais cofinancée par la CDC dans le cadre du projet de recherche Boost Cultural Competences in Corsica (B3C). Elle est devenue interdisciplinaire car le champ d’investigation s’étend également aux différents domaines des sciences humaines comme l’anthropologie, l’histoire ou les arts.
Quels thèmes abordez-vous ?
Jacques Isolery : Après nous être intéressés aux aspects divers de l’île sur le plan géographique et de ses métaphores ensuite, nous travaillons maintenant sur les liens entre l’insularité et l’imaginaire insulaire, comme par exemple avec le volume « L’éros insulaire » (2016), « Le polar de l’île » (2017), « L’île mystérieuse » (2018), le thème de la mémoire et de l’enfance (2019), et la revue propose cette année propose quelques réflexions centrées sur les rapports de l’île à l’intime*.
En quoi consiste cette intimité liée à l’île ?
Alexandra W. Albertini : Nous réfléchissons sur les liens réels et imaginaires, collectifs ou individuels, d’attraction ou de répulsion, qui peuvent exister entre les auteurs ou les personnages et l’île.
Le projet « B3C – Boost Cultural Competence in Corsica » est cofinancé par la Collectivité de Corse
*Alexandra W. Albertini et Jacques Isolery dir., Fert’îles 9, « L’île et l’intime », Paris, Petra éd., 2022.
Les commentaires sont fermés, mais trackbacks Et les pingbacks sont ouverts.