L’été dernier, la Corse a été le théâtre de plusieurs faits divers liés à la drogue. Deux exemples parmi les plus marquants : une saisie record de 100 kg de stupéfiants a été effectuée par la police judiciaire à la descente d’un ferry au port d’Ajaccio. L’opération a permis de bloquer la mise en circulation de 92 kg de résine de cannabis et 7 kg de cocaïne évalués à la revente entre 1,7 et 2 millions d’euros. Quelques jours plus tard, le quartier des Cannes, toujours à Ajaccio, a vu affluer des centaines de personnes suite à l’agression de deux agents municipaux par des trafiquants. Ces événements bien que de nature différente laissent peu de doute sur la tendance lourde qui s’imprime en Corse. L’île et plus particulièrement sa jeunesse ne sont pas épargnées par ce fléau qui frappe sans distinction toutes les catégories sociales et tous les territoires en toute saison. Alors que les réponses des autorités publiques semblent limitées, le débat politique se fait attendre. D’ailleurs, le panel estime à 67% que la lutte contre le trafic de drogue ne représente pas une priorité pour les services de l’État. Ni pour les élus locaux trop peu investis dans ce combat pour 55% des personnes interrogées. Par ailleurs, la Corse sans être une plateforme ou un territoire de rebond du trafic de drogue est sans conteste un territoire de consommation. C’est peut-être cette réalité qui pousse 79% des sondés à vouloir sanctionner plus durement les consommateurs. À la fois tristement banal et incroyablement complexe, le combat contre le trafic de drogue appelle une réponse forte, directe, sans concession ni faux-semblant. Une réponse qui dépasse les clivages traditionnels qui trop souvent figent la Corse dans ses contradictions.
Sondage Exclusif Paroles de Corse – Opinion of Corsica – C2C Corse Toute reprise totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention complète. Étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 505 habitants de Corse âgés de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de département de résidence. Pour cette taille d’échantillon, la marge d’incertitude est de 3 à 5 points.
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