Ajaccio à l’heure du jazz

Le coup d’envoi de l’été ne saurait être donné dans la cité impériale sans Jazz in Aiacciu, festival de jazz dont la qualité n’est plus à prouver. Événement incontournable de chaque début de saison estivale – pour cette 18e édition Jazz in Aiacciu accueillera encore cette année, dans l’écrin intimiste du Lazaret Ollandini, des artistes de renommées internationales. Avec toujours un choix de programmation
éclectique qui comblera le public !

Nous pourrons ainsi découvrir sur scène Incognito, groupe de légende créé en 1981 par le multi-instrumentaliste Jean- Paul Maunick dit «Bluey» et le chanteur et bassiste Paul Tubbs Williams, considéré comme un des groupes référents de l’acid-jazz, mouvement musical entre jazz, soul, funk et hip-hop. Ce collectif composé d’artistes-interprètes fantastiques et de musiciens expérimentés issus de plusieurs générations, dont l’effectif se renouvelle au fil des années promet une magnifique soirée d’ouverture en perspective avec une ambiance assurée, à découvrir !
Dans un tout autre style, Patricia Barber, une grande dame du jazz vocal à la voix troublante, viendra chanter ses propres mélodies et paroles et interpréter les standards (de Cole Porter) avec intelli- gence, distance, sensualité qu’on lui connaît. Chanteuse élégante et pianiste émérite, cette créatrice avant-gardiste, qui a acquis une réputation flatteuse dès son premier album « Distorsion of Love » en 1992, dévoue son œuvre au grand répertoire, l’ornant de mille inspi- rations gospel, contemporaines, clas- siques, mais toujours sensiblement jazz. Une voix grave, des climats envoûtants, des rythmes comme surgis des entrailles de la terre…
Nous pourrons également découvrir sur la scène ajaccienne l’Australienne Sarah McKenzie. Chanteuse et pianiste, dans la lignée d’une Diana Krall, qui compose ses propres chansons, et reprend également des classiques du répertoire jazz et de Broadway, savamment sélectionnés et adaptés à son timbre de voix, doux et pur.
Lucky Peterson nous promet lui aussi une soirée inoubliable. Celui qui reste l’une des voix les plus ardentes du blues revient ici avec un nouvel album «Tribute To Jimmy Smith» qui enchantera le public ajaccien. Concentré sur l’orgue Hammond B-3, son instrument de prédilection dont la sonorité chaude renvoie aux chants du gospel et aux hymnes de la soul music, il s’entoure de partenaires virtuoses pour rendre hommage à son mentor Jimmy Smith. Il se révèle, tout au long de cet album, le dépositaire d’une longue histoire musicale ancrée dans le blues mais très ouverte ; on y trouve la pulsation du jazz, le groove du rhythm’n’blues et l’énergie du rock’n’roll.
Enfin, Joey Alexander, étoile montante du jazz qui aura tout juste 15 ans le 25 juin 2018, viendra clore le festival. Né à Denpasar, à Bali, il a été bercé par les disques de jazz de son père. Celui que déjà à 6 ans, on appelait little jazz man, est un génie du piano, un véritable phénomène, un virtuose de l’improvisation que certains surnomment le Mozart du jazz. Ses fans sont Herbie Hancock et Wynton Marsalis (rien que ça !!) deux fois nominés pour les Grammy Awards en 2015. Celui qui ambitionne de « toujours donner de la joie aux gens », partagera cette joie avec le public pour ce final à Jazz in Aiacciu.

INCOGNITO 26/06

THE PATRICIA BARBER TRIO 27/06

SARAH MCKENZIE 28/06

LUCKY PETERSON 29/06

JOEY ALEXANDER 30/06

Programme sur www.jazzinaiacciu.com

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