Elle est l’un des nouveaux visages de la rentrée sur France 3 Corse via Stella, où elle anime depuis le mois d’octobre, Democratia, un magazine qui retrace les moments forts de l’histoire géopolitique des pays de Méditerranée. La jeune journaliste qui partage sa vie entre Rome et la Corse connaît un début de carrière très prometteur. Elle est pourtant bien loin de se reposer sur ses lauriers.
Par Karine Casalta
À 25 ans à peine, Anna-Francesca a déjà un CV bien rempli. Auteure, Rédactrice, réalisatrice, elle s’est déjà forgé une solide expérience dans le métier. Tombée toute petite dans le chaudron du journalisme télévisé, elle a découvert le monde de la télévision dans les studios de France 3 Corse où officiait son père, Jean-Marc Leccia, rédacteur en chef et présentateur du journal de la chaîne. Familiarisée avec cet univers dès l’enfance et séduite plus tard par la diversité et le champ d’ouverture qu’il offrait, c’est naturellement dans cette voie qu’elle s’engage au moment de choisir ses études.
Voir plus loin
Quelques années plus tôt sa curiosité l’avait déjà poussé à quitter la Corse où elle est née et avait vécu jusque là. Audacieuse et volontaire, elle est en effet à peine âgée de 15 ans quand elle s’installe seule à Paris, encouragée dans son choix par sa mère, pour entrer au lycée, passer son bac et poursuivre ses études.
Fraîchement diplômée de l’école de journalisme de Science Po Paris, la jeune femme décide par la suite de déménager à Rome, avec l’envie de faire du documentaire. La capitale italienne la rapproche de ses racines corses tout en lui offrant de réelles opportunités de travail. Peu à peu, elle commence à travailler en Freelance pour des productions télévisées, françaises et étrangères. Elle collabore alors avec des producteurs Italiens, anglais allemands… qui font appel à elle pour du travail d’enquête, des transcriptions d’interviews, des traductions et des rédactions en tout genre qui lui permettent de développer son expérience.
Un rêve qui prend forme
C’est alors que son chemin croise celui de Paul Rognoni, à la tête de la société de production Mareterraniu, basée à Ajaccio, qui lui confie l’écriture et la réalisation d’un documentaire sur Tino Rossi « Vieni, Vieni Tino ». Son premier documentaire complet ! La collaboration se passe si bien que le producteur la rappelle bientôt pour lui proposer d’animer Democratia, un magazine alors en gestation pour Via Stella. Habituée à être de l’autre côté de la caméra, le challenge est de taille pour Anna Francesca. Confortée par la confiance de Paul, et sa philosophie de vie qui l’incite à oser, elle va rapidement accepter. « J’ai pris cela comme un magnifique cadeau ! »
Le magazine à l’antenne depuis la rentrée rencontre un très bon écho auprès du public qui semble en apprécier le concept. « C’est un rendez-vous mensuel, consacré à l’histoire des démocraties dans le monde contemporain. Le magazine, pose un regard à travers le prisme de l’histoire sur les grands enjeux en Méditerranée. Le premier épisode, diffusé le 2 octobre dernier, évoquait ainsi les liens entre la politique et le milieu dans la ville de Marseille, relatant plus précisément l’histoire de l’accession de Gaston Defferre à la mairie de Marseille grâce à l’aide de la pègre. Le 2ème, s’intéressait lui à l’histoire de la Tunisie, évoquant l’émancipation du peuple tunisien dans le contexte de la décolonisation à travers l’histoire d’Habib Bourguiba et Pierre Mendès France ». Composée d’un documentaire de 26 minutes et d’interviews de deux invités de 10 minutes chacune, l’émission répond pleinement au goût de la journaliste pour l’information, la découverte et l’histoire des civilisations.
Un sillon bien tracé
Bien plus qu’animatrice, Anna Francesca participe au choix des sujets, choisi ses invités, les angles adoptés et sait insuffler un ton vif et moderne aux thèmes abordés. « C’est aussi pour moi une vraie piqure d’adrénaline ! Alors que je ne l’ai jamais cherché, je n’aurai jamais pensé aimé autant tourner face camera ! ».
Attachée à sa liberté, elle tient néanmoins à poursuivre en parallèle son travail en free lance depuis Rome ou ailleurs. Bosseuse et passionnée par son métier, la journaliste qui vient de passer un an à vivre des grandes premières a encore devant elle de nombreux projets, et nul n‘en doute, une longue et prometteuse carrière.
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