par Jerôme Paoli
Après des décennies de débats, d’avancées timides mais réelles, l’examen du texte sur la fin de vie par l’Assemblée nationale devrait durer deux semaines, le temps d’étudier les quelque 3300 amendements déposés, avant un vote solennel prévu le 11 juin. Le projet de loi prendra ensuite la direction du Sénat où il pourrait être débattu à l’automne. Une nouvelle étape d’un long parcours législatif qui devrait conduire à une adoption définitive à l’été 2025. Au plus tôt.
Les conditions de l’aide à mourir
Le texte qui a été modifié en commission prévoit notamment la création de maisons d’accompagnement pour les personnes en fin de vie et une aide à mourir pour certains malades. Cette aide encadrée consistera à accompagner une personne dans sa volonté d’accéder à une substance létale. Si les conditions sont réunies, elle sera autorisée à se l’administrer ou, si elle n’en est pas capable, un médecin, un infirmier ou une personne volontaire pourra le faire à sa place. Les malades qui pourront solliciter cette aide devront être majeurs, aptes à manifester leur volonté de façon libre et éclairée, atteints d’une maladie grave et incurable en phase avancée ou terminale, victimes de souffrances réfractaires ou insupportables.
Par ailleurs, le projet de loi prévoit une clause de conscience pour les professionnels de santé qui refuseraient de participer à la procédure d’aide à mourir. Ils devront alors renvoyer
la personne vers un confrère.
La large adhésion des insulaires
En Corse, les députés insulaires sont partagés. Seul Jean- Félix Acquaviva semble prêt à voter le texte en l’état alors que Laurent Marcangeli, Paul-André Colombani et Michel Castellani sont eux plus réticents et attendent quelques précisions. Le panel interrogé sur les deux points forts du projet de loi est plus catégorique et approuve à une très large majorité les dispositions qui encadreraient d’une part les médecins à accompagner les personnes en fin de vie et le suicide assisté d’autre part. Une conviction intime qui n’a pas fini d’animer le débat public.
Sondage Exclusif Paroles de Corse – Opinion of Corsica – C2C Corse Toute reprise totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention complète. Étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 505 habitants de Corse âgés de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de département de résidence. Pour cette taille d’échantillon, la marge d’incertitude est de 3 à 5 points.
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