Emmanuel Macron a annoncé la couleur. En ouverture du Conseil des ministres du 24 août dernier, le président de la République a en effet déclaré que la France vivait une grande bascule, marquée par « la fin de l’abondance ». Une formule qui s’entend au-delà du seul secteur énergétique et qui n’a pas manqué de faire réagir l’opposition autant que l’opinion.
Une rentrée économique et sociale chargée où la loi du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat semble déjà bien loin. Pour rappel, les principales mesures visent à limiter l’impact de l’inflation sur le budget des ménages due en partie à la guerre en Ukraine. L’inflation qui, selon l’Insee, a enregistré une hausse de 6,1% sur un an, un niveau jamais atteint depuis 1985.
Ce chiffre n’est pas fait pour rassurer les membres du panel dont plus de la moitié se dit inquiète (58%). Les personnes âgées de moins de 35 ans (62%), les sympathisants de gauche (72%) et nationalistes (74%) sont les plus soucieux. Cependant, l’inquiétude n’est pas réservée à l’opposition, une courte majorité de partisans LREM (53%) a quelque appréhension concernant son pouvoir d’achat.
Toutefois, ces mêmes personnes font largement confiance (89%) au gouvernement pour assurer leur capacité financière. Elles sont néanmoins isolées au sein du panel qui doute aux deux tiers de l’efficacité d’action de l’Exécutif. Plus précisément, la défiance gagne nettement les personnes âgées de 35 à 49 ans (69%), les proches du RN (86%) ainsi que les participants sans préférence partisane (72%).
Pour les sondés, l’énergie reste la priorité (39%) suivie du triptyque essence-alimentation-hausse des salaires et retraites à respectivement 28, 26 et 23% alors que la hausse des aides sociales ferment la marche avec 8%. Rien de superflu, rien d’extravagant, loin, très loin de l’abondance, nous sommes là dans l’essentiel.
Sondage Exclusif Paroles de Corse – Opinion of Corsica – C2C Corse Toute reprise totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention complète. Étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 502 personnes représentatifs de lapopulation française âgées de 18 ans et plus. Pour cette taille d’échantillon, la marge d’incertitude est de 3 à 5 points.
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