La ministre des sports qui n’a pas d’avis. Cela s’appelle botter en touche. Ou faire preuve d’une incompétence rare. Si elle ne sait pas qu’elle rentre au vestiaire. La ligue de football persiste et signe. Toute honte bue. Seuls les samedi 5 mai, jour de la catastrophe de Furiani seront sanctuarisés. Pas de raison dès lors de déplacer les rencontres du dimanche 5 mai ! Cette analyse inepte et irrecevable ressemble étrangement au coup de pied de l’âne. La ficelle est tellement grosse qu’elle s’apparente à la corde du pendu. Aussi injuste qu’un but hors-jeu validé sans sourciller par les instances, n’ayant de responsable que le mot. Cet aréopage si inflexible en regard d’un drame, ne rechigne pourtant pas, au gré des circonstances, à modifier fréquemment le calendrier du championnat professionnel. Nul besoin d’ouvrir les archives pour s’en convaincre. Récemment encore de Multiples matches ne furent-ils pas reportés sur diverses pelouses de France et de Navarre par crainte des gilets jaunes. Le risque d’un plausible tumulte vaudrait-il plus que la cérémonie mémorielle d’une communauté profondément blessée dans sa chair ? Dans une sorte de jeu interdit, la décision couperet ampute l’espoir du recueillement, tranche dans le vif. Et ouvre de nouvelles plaies, celles de l’injustice. Jusqu’à quand faudra-t-il quémander, supplier, plaider la juste reconnaissance d’une meurtrissure collective ? Lors d’un récent déplacement en terre insulaire l’hôte de l’Elysée martela que le deuil de l’Etat n’était pas passager. Il s’inscrivait dans le temps. Sculpté dans le marbre du souvenir. Cette assertion vaut aussi pour la Corse. Mais cette corrélation, vient d’être foulée aux pieds, dans une explication liée au hasard du calendrier, qui confine au cynisme.
Paris vaut bien une messe disait Napoléon. Pour certains le stade Armand Cesari et au-delà la Corse n’ont pas droit à ce légitime requiem. Amen
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