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Dans l’île, la société Ferrandi symbolise une réussite générationnelle et familiale. Ce nom colle depuis quatre-vingt- quatre ans avec Esso. Des balbutiements à nos jours, les étapes d’une évolution, à visage humain et aux couleurs de la Corse, témoignent que la tradition cultivée depuis trois générations et la modernité des temps présents peuvent sceller une union heureuse.
Dans le domaine économique et entrepreneurial, il est des succès éphémères, qui tels des météorites se consument rapidement. Bâtis sur l’immédiateté et autres socles friables les expériences tournent court. Et les lauriers se fanent rapidement. La société Ferrandi en est l’éloquent contre-exemple. Imprégnée du vieil adage corse a viaghju longu, passu misuratu, elle sut bâtir, de longue haleine, ce qui s’apparente au changement dans la continuité. En l’occurrence, son essor se forgea progressivement, au rythme d’une histoire sans soubresauts débutée en 1938. Le théâtre est Borgo et sa piste en terre de l’aérodrome balbutiant. L’objectif ? Ravitailler en carburant les avions, Breguet Deux-Ponts et autres en escale. Henri, semblant anticiper l’adage « on n’a pas de pétrole mais des idées », fait l’acquisition d’un camion-citerne et noue un partenariat avec l’ancêtre d’Esso baptisée SO. Une première page de l’aventure s’écrivait, agrémentée par nombre d’autres au fil du temps. Dans ce droit fil, sont implantées ce que l’on nommait alors des « pompes de trottoirs » dont bon nombre en milieu rural, tout en se spécialisant dans la vente du fuel de chauffage. Joseph, le fils du créateur, prend naturellement le relais. Imprégné de la stratégie paternelle, il s’attelle à consolider, étendre et diversifier la société. L’enjeu se matérialisa notamment par la distribution du carburant sous le label Esso. Mais aussi, et peut-être surtout, par l’acquisition du « Chalet » à Montesoro qui deviendra le navire amiral et le signe patent qu’une étape significative fut franchie. Elle ne sera pas isolée. Tant s’en faut.
Évolution créatrice
Sans verser dans le récit exhaustif ou l’énumération systématiquement datée, il convient toutefois de souligner que voilà une vingtaine d’années, Esso émit le souhait de se désengager des aéroports insulaires, et en corollaire de céder ses parts détenues dans les dépôts pétroliers d’Ajaccio et de Bastia. Cela fut l’opportunité pour le groupe Ferrandi de se porter acquéreur, en s’alliant à la société Ceccaldi. L’initiative tourna court car ce fut la concurrence qui prit le contrôle des dépôts pétroliers. Néanmoins en 2012, les Ferrandi donnèrent vie à cette coquille vide en rachetant l’entreprise Ceccaldi dévolue au transport et au négoce du carburant et à l’avitaillement des avions. Ce qui a permis au groupe Ferrandi de rayonner sur l’ensemble de la région Corse. Comme quoi chaque revers a sa médaille ! Un exemple parmi d’autres indiquant mieux que longues digressions la faculté d’adaptation et l’esprit d’initiative d’une entité pétrie de pragmatisme, au service d’une gestion forgée dans le passé, consolidée au présent. Et s’impliquant dans l’avenir.
Car rien n’est figé dans ce que Bergson nommait l’évolution créatrice. Au nom du grand-père et du père, trois frères aujourd’hui aux commandes perpétuent la philosophie originelle. Celle qui inscrit au fronton de leur activité l’impérieuse volonté d’adaptation, sans pour cela occulter, fut-ce en incidence, le souci d’apporter leur modeste pierre à l’édifice dévolue à répondre aux besoins d’une île, dans le respect des concepts environnementaux. De la théorie à la pratique, se dessine d’ailleurs en filigrane la recherche de fioul et autres produits plus propres sous le signe Energia Suprana.
Nouveaux défis
Nul doute n’entache l’esprit collégial, le trio fraternel instruit et nourri par l’expérience filiale, animé d’une vision contemporaine, est fin prêt pour relever de nouveaux défis. Certes, nulle hiérarchie ou d’ordre protocolaire surannée dans cette gestion qui allie quotidien et prospective. Pourtant si eux-mêmes se disent en boutade « polyvalents et interchangeables », chacun privilégie ses activités au gré de leurs affinités réciproques.
Ainsi, il se dit que Henri, l’aîné, privilégie les missions traditionnelles, alliant la gestion des personnels et le suivi de la flotte des camions-citernes. Gilbert s’investit plutôt dans le réseau des stations-services. Et Claude s’implique essentiellement dans le développement et son corollaire la communication.
Certes, cette division des tâches n’est nullement théorique. Pour autant pas l’esquisse de l’ombre d’une frontière étanche ou métallique de l’une à l’autre. Nul besoin de s’appesantir plus avant. Cela est pour le profane ou l’initié unanimement compréhensible. Et renvoie aux liens du sang qui transcendent tout autre considération. Donnant, faut-il le redire au risque d’insister, toute sa valeur et ses atours au qualificatif de gestion familiale. Oserions-nous dire à l’usu corsu, qui allie respect des personnels, volonté de s’immerger dans la société insulaire. Bref, faire de la proximité un atout supplémentaire.
À cet égard, et en guise d’illustration, retenons entre autres, que Claude, épaulé par Pierre-Noël Luigi leader d’Oscaro, a repris la présidence du Sporting Club. Nul appétit de titre ou de reconnaissance dans ce fauteuil électif. Mais exclusivement la volonté de contribuer au rugissement au sein de l’élite footballistique des Lions de Furiani. Ce serait un bel épilogue pour les Ferrandi, et un hommage discret à la firme qu’ils représentent, dont le slogan fut « Mettez un tigre dans votre moteur. »
L’énergie verte
De la réalité aux horizons proches ou lointains, l’entreprise répond dans un volontarisme sincère aux mutations sociétales, qu’elle sait anticiper parfois. D’où son authentique implication sur les chemins de l’écologie. Sans verser dans l’énumération exhaustive, soulignons la vente de granulés bois dans le cadre de l’énergie verte. Une volonté tenace de développer une filière locale. L’entrée au capital de la SEM Bois Énergie. La dotation des stations-services en solaire. Bornes de recharges électriques rapides pour les voitures. Sans oublier l’équipement de tous les locaux en photovoltaïque.
La transition écologique, le développement durable et autre charte CO2, les Ferrandi, sans tambours ni trompettes, en sont aussi des adeptes convaincus. Non pour une finalité aux lisières du profit. Mais parce qu’ils sont viscéralement et intimement persuadés que leur corps de métier peut et doit aussi être bénéfique pour notre île. Si ce n’est pas une alliance du commerce et de la citoyenneté, cela y ressemble en tous points.
L’histoire continue. Nous aurons l’occasion d’en reparler…
Le rural pas oublié
Aujourd’hui, le groupe gère vingt-sept stations, dont bon nombre dans le rural. C’est une sorte de continuité avec les débuts puisque à l’époque certaines avaient été implantées à Morosaglia, Murato et autres communes. Certaines existent toujours à l’image de celle de Morsiglia, où avec le petit-fils du premier propriétaire, les trois frères Ferrandi ont investi pour qu’elle puisse recouvrer une seconde vie. Un exemple de constance et de fidélité qui vaut mieux que savants discours.
L’essor en deux dates
En mai 2012, création d’une agence à Ajaccio qui va permettre de développer plus aisément les activités en Corse-du-Sud.
Le 1er avril 2017, construction d’une nouvelle structure à Sarrola-Carcopino regroupant bureaux, parc de camions et un entrepôt de stockage des lubrifiants.
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