Halte au gaspi A revoluzione di l’agruminustrali

VALURIZÀ I SCARTI DI TRASCELTA DI A FILIERA DI L’AGRUMI NUSTRALI, ECCU U SO SCOPU. STALLATU IN PIAGHJA URIENTALE, SI STRUTTUREGHJA L’ATELLU CORSU FRUTTI È LEGUMI. HÈ PURTATU DA DUIE URGANIZAZIONI CUMPIGLIENDU INSEME 100 PRUDUTTORI, TRÀ L’OPAC È AGRUCORSE, ASSUCIATE DINÒ À L’INDUSTRIALE RUPTA 576. HÀ LANCIATU L’IMPRESA A SO PROPRIA MARCA DI BEIENDE È DI SUCHJI CHJAMATI « LA CORSICA ». UN’ANDATURA GIRATA VERSU U RICICULU È CONTR’À U GUASTIZIU. CI LA FACE À SALVÀ TUTTI L’ANNI PIÙ DI 2 000 TUNNELLATE D’AGRUMI DI I QUALI ÙN LI PERMETTIANU L’ESTETICU È A CALIBRERA UNA VENDITA IND’A GRANDE DISTRIBUZIONE. PER SAPÈ NE DI PIÙ NANT’À STU PRUGETTU MAIÒ, SIMU ANDATI À U SCUNTRÀ DI JEAN-DOMINIQUE VALENTINI, DIRETTORE DI L’ATELLU CORSU FRUTTI È LEGUMI.

Propos recueillis par Petru Altiani

Jean-Dominique Valentini, qu’est-ce qui a présidé à la création de l’Atelier Corse Fruits et Légumes ?

L’Atelier Corse Fruits et Légumes est juridiquement né en avril 2021. Ceci dit, nous avons en 2018 commencé l’activité de transformation pour apporter au marché la meilleure expression du terroir corse dans des produits transformés et des ingrédients.

Quel a été votre parcours à ce jour ?

Nous avons eu, dès le début, une excellente réceptivité du marché qui se caractérise par une volonté pour les acteurs de l’agro-industrie française de se sourcer sur des filières françaises. Nous sommes passés d’une dizaine de tonnes de produits transformés à plus de 1 000 tonnes, trois ans après.

Votre usine modèle est-elle un projet fédérateur ?

Nous sommes particulièrement contents de fédérer des producteurs et des organisations de producteurs autour de l’Atelier Corse qui coche toutes les cases des enjeux actuels de résilience alimentaire, d’économie circulaire, de diminution de nos impacts environnementaux et la création de la valeur sur le territoire.
C’est très important que l’on puisse créer et partager la valeur sur le territoire et notamment aux racines de la filière et pour cela nous rapatrions notre outil de transformation sur la Corse.

Où en êtes-vous de la réalisation de ce projet ? Où l’usine est-elle implantée et quand sera-t-elle opérationnelle ? Avec quels équipements ?

Nous avons débuté les travaux en septembre, sur un terrain localisé sur la commune de Linguizzetta. Sur une surface de 2 500 m2, la structure prévoit des espaces de transformation, de surgélation et de stockage. La prévision d’achèvement des travaux est pour janvier 2023. Le choix d’utiliser des technologies autour du froid et de la surgélation nous permet de garder un maximum d’authenticité. Nous voulons apporter aux clients le goût du fruit dans son état originel.

Sur quel partenariat avez-vous pu vous appuyer ?

Je pense que notre projet s’inscrit pleinement dans une stratégie nationale pour répondre à l’évolution de la demande des Français pour des produits transformés locaux.
Pour cela, nous avons trouvé un fort écho auprès de l’administration publique notamment la préfecture et ses services, mais aussi de la région Corse par le biais de l’Odarc, qui nous soutient financièrement, afin de développer la croissance et la compétitivité de la filière fruits et légumes de Corse dans la perspective d’une économie à faible impact environnemental et durable. Et encore auprès de la municipalité de Linguizzetta qui, dès la première heure, à accompagner notre projet.

Valoriser les écarts de tri, c’est-à-dire utiliser les fruits qui devaient finir à la poubelle, c’est un vrai enjeu économique et écologique pour un producteur comme vous ?

Valoriser les surplus, les invendus, les écarts de tri des chaînes, ce qui, d’une part, évite le gaspillage et, d’autre part, apporte un revenu supplémentaire aux producteurs.
Oui c’est un vrai enjeu, pour un producteur comme moi, mais plus encore pour une planète qui doit trouver un nouveau modèle de développement et si d’une manière ou d’une autre nous pouvons diminuer notre impact négatif, c’est déjà une avancée.

Chaque année, combien représentaient en chiffres ces fruits moches ou mal calibrés dans votre production ?

Si nous prenons comme référence la filière agrumicole corse et en fonction des saisons, nous avons de 15 à 20% d’écart de production. Cela représente autour de 6 000 tonnes de fruits.

Pour quelles raisons avez-vous également une reconnaissance en travaillant avec les plus grands de l’agroalimentaire français et mondial comme Danone et Andros ?

Nous sommes passionnés dans ce que nous faisons et surtout le fait d’affirmer notre identité corse. Pas pour dire que nous sommes meilleurs ou pires qu’une autre, mais que nous sommes différents et cette différence nous voulons la partager. Oui, nous avons pu mettre en valeur notre terroir corse avec des marques nationales, notamment dans des laits à boire et des yaourts, mais la passion et le partage de notre terroir on les retrouve aussi auprès de produits d’artisans et d’entreprises locales qui subliment nos produits.

Quels sont vos projets ?

Maintenant, toute l’énergie est allouée à faire que l’Atelier Corse site de Linguizzetta soit prêt en janvier. Après, on verra, je peux vous dire qu’il ne manque pas d’idée et de volonté ! 

Savoir + 

www.ateliercorse.fr

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