LES NUITS MED : DE L’OMBRE A LA LUMIÈRE

Festival U Filmu Cortu

La 9e édition du festival Les Nuits MED se déroulera du 10 au 25 mars prochains. Autant d’occasions, de Furiani à Paris en passant par Ajaccio et Corte, de passer de l’ombre à la lumière le temps d’un court… métrage.

Cette année, le festival Les Nuits MED aura pour thème « De l’ombre à la lumière » provoquant ainsi l’émergence de jeunes talents. Un choix collectif et cohérent au regard de la démarche initiée dès la création de ce rendez-vous cinématographique ouvert sur l’Europe et la Méditerranée. Le président du festival, Alix Ferraris, revient sur cette notion de lumière. « Il s’agit de permettre à un jeune auteur et peut-être un futur cinéaste de trouver son chemin en apportant la lumière sur son travail. Une lumière parfois éblouissante qui favorise la création pour une expression libre en proposant un message ou une idée. C’est aussi la lumière pointée sur une scène pour des jeunes talents qui veulent se mettre au service du spectacle vivant en s’initiant à la comédie, nouveauté de cette 9e édition. C’est enfin stimuler la créativité qui donnera toute cette volonté pour clamer haut et fort : Action ! »

Au programme
L’occasion également de mettre un coup de projecteur sur les séries et courts-métrages, ces maillons indispensables de la chaîne du cinéma que les organisateurs souhaitent populariser auprès du grand public. En effet, le festival itinérant diffusera 90 filmi corti en 15 jours. Certains, dont la durée n’excède pas 30 minutes, s’affronteront lors de deux compétitions, régionale tout d’abord, à Furiani du 10 au 12 mars, puis méditerranéenne, à l’Ellipse Cinéma d’Ajaccio du 16 au 18 mars. À la tête des deux jurys, le réalisateur et producteur De Gaulle Eid, particulièrement bien épaulé par des acteurs du monde culturel et audiovisuel, à l’image du jeune cinéaste Rinatu Frassati, de la journaliste Michèle Don Ignazi ou encore de la responsable du court-métrage à UniFrance, Christine Gendre. Ces différentes personnalités devront départager les 10 films régionaux dont Ali de Sofia J-Alaoui, L’Omu di a Strada de David Lucchini ou encore Soixante Millions de Kevin Lameta et une vingtaine de films dépassant les contours du bassin méditerranéen comme Serious Comedy de l’Espagnol Lander Camarero ou Gas Station de l’Italien Alessandro Palazzi. Verdict : le 19 mars à l’Espace Diamant d’Ajaccio avec projection des films primés.

Les Nuits MED c’est aussi des cartes blanches. Les partenaires du festival pourront faire partager leurs coups de coeur avec le public. France Télévisions s’adressera aux jeunes élèves de Furiani, Corte et Ajaccio avec une sélection de films sur le thème du climat alors que la Cinémathèque de Corse a souhaité rendre hommage à Ettore Scola en proposant Le Bal du maître italien. Les Nuits MED s’ouvrent également aux festivals du film méditerranéen ARTE MARE, à CORSICA.DOC ainsi qu’au festival du film de Lama. Une belle complémentarité de ces rencontres qui rythment la vie des cinéphiles insulaires. Enfin, l’ELLIPSE accueillera le 18 mars la fameuse Nuit du Court durant laquelle ARTE, France 2 et Unifrance joueront la carte de l’éclectisme avec une pointe de « sexy trash ». Des sessions entrecoupées par un concours de jeunes humoristes départagés par le vote du public. En lice : I Kongoni, soit Paul-Mathieu Santucci, Andrea Pinelli, Adrien Casanova, Doria Ousset, Anghjulu Mari et Maxime Ricoveri. Le groupe d’amis qu’on ne présente plus ou si peu se lance aujourd’hui dans l’aventure théâtrale après avoir fait un détour avec leur série sur ViaStella. Et Baptist Agostini-Croce. Ce jeune homme de 18 ans réalise des courts-métrages depuis 2013. Étudiant en droit à l’Université de Corse, passionné de cinéma et de théâtre, il monte seul sur scène depuis l’âge de 13 ans. Habitué des plateaux de Hotel Parad’isula et Facciacce, il réalise en août 2015 le film Simu Leoni avec au casting des acteurs comme Tzek et Thomas Bronzini. Si le grand gagnant se produira lors de la soirée de remise des prix, les deux finalistes ont d’ores et déjà gagné un showcase au théâtre Les Feux de la Rampe à Paris.

Ville Lumière
La capitale où se clora cette édition 2016. Plus précisément au cinéma Le Grand Action dans le 5e arrondissement. La lumière brillera encore du 23 au 25 mars sur les cinéastes de l’île récompensés qui verront leurs oeuvres diffusées sur le grand écran parisien. Histoire de prolonger le plaisir de la compétition et la promotion de ces jeunes talents au-delà du circuit régional. Comme une petite flamme qui dure pour répondre au propos du président des jurys De Gaulle Eid: «Le court-métrage c’est l’étincelle d’un talent. On exprime d’abord ce qu’on a à dire sur la vie, sur le monde. C’est aussi un tremplin vers une carrière. Le format du court aura toujours un avenir, et, sera sans cesse défendu par des producteurs. Car pour ces derniers le fait de le défendre, cela contribue en quelque sorte à le maintenir, ce qui donne aux producteurs la possibilité de découvrir des jeunes cinéastes avant de produire leurs longsmétrages.» Ou quand le court deviendra grand.

MED IN SCENARIO

Diffusion KVA, organisateur des Nuits MED, et ses partenaires soutiendront cette année encore l’atelier d’écriture d’un scénario de court-métrage. MED IN SCÉNARIO a pour but d’accompagner les scénaristes dans la réalisation d’un court-métrage en Corse ou en Méditerranée, de son écriture à sa diffusion. Les scénaristes devront «pitcher» leur projet réécrit avec l’aide d’une conseillère en écriture devant une assemblée de professionnels et les membres du jury. Le scénario gagnant bénéficiera d’un soutien par l’une des chaînes du groupe France Télévisions.
Pour ce 5e rendez-vous, un préachat «Histoires Courtes» d’un montant de 15000 euros avec une diffusion assurée dans le magazine de France 2 ainsi qu’une prestation offerte par la société de post-production TITRA TVS d’une valeur de 2500 euros. Suite à un premier concours, six plumes ont été retenues: Céline Gailleurs, Marie Léa Regalès,
Julien Meynet, Marie Verstacoq, Youssef Chebbi et Mattea Luccioni.