Marie Ceccaldi et Maria Battaglia : deux regards pour une même vision de la beauté 

Si la marque de soins cosmétiques et senteurs CASANERA a été créée en 2010, l’histoire en réalité remonte à beaucoup plus loin. En effet, ce sont quatre générations de femmes qui se transmettent de mères en filles la passion de l’herboristerie et des remèdes ancestraux au travers d’un herbier, véritable mémoire botanique familiale. Riche de ces connaissances, Marie a grandi dans le milieu des senteurs et des fleurs naturellement présentes sur l’île de Beauté. Quelques années plus tard, c’est au tour de Maria la petite sœur de Marie de voir le jour sur l’île. Comme son aînée, Maria grandit entre les massifs montagneux ancrés dans la mer, le maquis sauvage et les forêts de pins et d’oliviers qui s’étendent à perte de vue. Dans ce trésor de biodiversité, Maria découvre également une innombrable variété de plantes sauvages, de minéraux, d’arbres, de paysages, d’animaux et développe un amour infini pour cette terre.

2023 signe la volonté d’un nouvel élan, de nouvelles ambitions, d’un projet globalisé et digitalisé, que Marie et Maria ont choisi de porter pour assurer ensemble, le développement et la pérennité de la marque CASANERA.

L’une dans la cosmétique BIO et les senteurs, la seconde dans la bijouterie fine. L’univers olfactif et cosmétique de Marie se mêle alors à l’univers joaillier de Maria pour ne devenir qu’un.

Rencontre croisée.

Par Anne-catherine Mendez

Quels sont vos parcours respectifs ?

Maria : Mon parcours est celui d’une femme de 33 ans pour qui la fibre entrepreneuriale a toujours été plus forte que l’envie de longues études. C’est certainement aussi le résultat d’un héritage familial, du travail acharné de mes parents qui m’ont servi de modèle. C’est en m’éloignant de ma terre natale que j’ai réalisé à quel point elle était une source d’inspiration pour moi. De retour en Corse, en 2010, j’ai rejoint ma sœur et ouvert le magasin de Bastia puis ceux de Porto-Vecchio et d’Ajaccio. C’est ainsi que le monde de l’entreprise s’est ouvert à moi. Me donnant par la même occasion, l’opportunité de voyager, d’affûter mes goûts, mes envies et de gagner en expérience. Je me suis formée au monde de la joaillerie et aux différentes techniques de fabrication qui m’ont conduite à créer une collection totalement aboutie qui porte mon nom : MARIA BATTAGLIA et que j’aurai le plaisir de dévoiler le 13 octobre prochain

Marie : Pendant toute mon enfance, j’ai toujours suivi mes parents dans les différents lieux dans lesquels ils ont vécu et travaillé, notamment en Afrique, à Mayotte. En 1989, nous sommes à Paris, mon père tient un restaurant corse gastronomique, les soirées s’enchaînent, de nombreuses célébrités fréquentent le restaurant, et c’est dans cet univers que j’ai grandi. À 18 ans, j’ouvre un bistrot et une galerie d’art contemporain à Saint-Rémy-de-Provence. À 22 ans, je rentre à Calvi, je rencontre mon mari, Jean-Baptiste Ceccaldi, et nous créons ensemble le concept de l’hôtel La Signoria, que nous développons. Nous sommes labélisés Relais-Châteaux et la création du spa me fait prendre conscience, que la Corse bénéficie d’une richesse insoupçonnée en matière de plantes. Il est hors de question que j’utilise d’autres produits que ceux issus de la nature corse dans laquelle j’ai été bercée toute mon enfance. Notre grand-mère était guérisseuse, elle utilisait avec une grande dextérité les plantes du maquis. Ma mère, en 1978, a ouvert une herboristerie, elle formulait des crèmes pour de grandes marques de cosmétiques, elle m’a beaucoup aidée à élaborer la gamme de produits du spa de La Signoria. Ces deux femmes nous ont transmis leur passion. C’est donc tout naturellement alors que je crée la marque CASANERA issue de plantes corses, après 3 à 4 ans de travail pour trouver les meilleures formulations.

Vous lancerez officiellement le 13 octobre prochain, la marque de joaillerie fine MARIA BATTAGLIA, mais au-delà du lancement que signifie cette journée pour vous ?

Maria : 2023 pour nous est l’année de la restructuration, de la professionnalisation, de la fusion de nos deux univers pour une meilleure force de frappe. Au fil des échanges, des partages d’expériences et d’inspirations, nous souhaitons créer notre nouvelle identité mais aussi offrir à la marque un regain de vitalité et lui ouvrir de nouvelles perspectives. Nous projetons CASANERA dans une nouvelle dimension ; l’arrivée de la ligne de bijoux MARIA BATTAGLIA crée de nouvelles synergies et éclaire l’ensemble de l’offre, des valeurs et des services de notre entreprise. Les bijoux précieux viennent compléter l’offre soins et maison, révélant tout son potentiel. Nous avons également beaucoup travaillé sur le développement digital. Le site Internet, totalement repensé est le reflet de toutes nos sommes d’expertises, d’expériences, de réflexions, pour porter notre projet, au-delà des frontières de notre île, pour partager avec le plus grand nombre…

CASANERA, pour nous, est bien plus qu’une marque, qu’une enseigne commerciale, c’est une entreprise qui fait partie du patrimoine insulaire. Nous espérons pouvoir très vite aménager notre siège social et notre laboratoire à Lumio, dans un corps de ferme que nous venons d’acquérir.

Quelle analyse portez-vous sur la cosmétique insulaire aujourd’hui ?

Marie : Aujourd’hui, le monde de la cosmétique s’est structuré tout en ayant gardé son savoir-faire. En revanche, je trouve que nous pourrions encore mieux faire en mutualisant nos moyens. C’est un secteur qui mériterait d’être aidé, valorisé, soutenu tant sur le plan de la culture, que de l’extraction ou de la fabrication. C’est une source d’emplois pour la nouvelle génération, une réelle mise en valeur de notre territoire, de notre agriculture en utilisant par exemple les agrumes non conformes à la vente. Mille choses sont possibles dans ce domaine, nous nous devons d’en être les ambassadeurs.

De quoi êtes-vous fières ? 

Marie : Je suis fière de nos 7 ans de collaboration avec Le Bon Marché où CASANERA est distribuée en exclusivité. Une fidélité professionnelle qui nous permet de préparer l’avenir en organisant le lancement de la marque MARIA BATTAGLIA au sein du Bon Marché. C’est un tout nouvel espace de 28 m2 sous la sublime coupole Eiffel de ce grand magasin qui accueillera la collection de joaillerie mais aussi l’univers cosmétique, senteurs, parfums de CASANERA.

Maria : Je rejoins ma sœur concernant Le Bon Marché. J’ajouterai que je suis fière également de collaborer avec l’École du Louvre missionnée pour assurer la qualité de la fabrication de mes collections.

Ma sœur et moi sommes aussi particulièrement honorées de la fidélité de nos clients en Corse qui ont écrit l’histoire CASANERA avec nous.

L’échec, vous y pensez ?

Marie et Maria : Non car nous croyons en notre projet. Nous voulons rester dans une entreprise à dimension familiale et en maîtrise de notre destinée. 

L’univers CASANERA, c’est une histoire qui s’écrit depuis déjà de nombreuses années notamment grâce à des équipes fidèles et soudées. Nous sommes aujourd’hui à l’aube d’un nouveau chapitre que nous avons hâte d’écrire

Votre devise ?

Marie : Ce sont plutôt des valeurs qui m’animent comme l’authenticité, la transparence, la rareté, la transmission, et des mots comme l’héritage, la mémoire, la passion qui me forgent.

Maria : Je rajouterai, la volonté d’excellence chevillée au cœur mais aussi que les femmes corses sont une source d’inspiration inégalée.