Entré en vigueur le 9 juin dernier, le pass sanitaire est désormais obligatoire dès l’âge de 11 ans pour les personnes voyageant de et vers les Outre-mer et la Corse. Un laisser-passer contrôlé par les transporteurs qui ont dû s’adapter à ces nouvelles mesures à l’instar d’Air Corsica. Les valises sont bouclées, les ceintures attachées et le masque bien en place. Bienvenue à bord.
La routine est déjà bien ancrée chez les agents d’Air Corsica même s’il a fallu apprendre, désapprendre et appliquer les protocoles sanitaires pour le moins évolutifs depuis plus d’un an. Luc Bereni, président du directoire de la compagnie aérienne, revient sur les contraintes qui pèsent sur les transporteurs : « Rien n’a vraiment changé depuis le début de la pandémie. Il nous incombe en tant que transporteurs d’effectuer les contrôles au départ de tous les vols à destination de la Corse. La conformité des passagers aux règles sanitaires est à notre charge. Une lourde responsabilité, inattendue bien sûr, qui pèse sur nos épaules et pour laquelle nous ne recevons aucune contrepartie financière notamment de la part des autorités. »
Pour parvenir à assurer ces nouvelles missions sans augmenter les effectifs ou déléguer à des sociétés de sûreté qui impliquerait un surcoût dans une période déjà compliquée économiquement, la mobilisation et la bonne volonté des personnels sont essentielles. En effet, l’engagement des services ont permis et permettent encore aujourd’hui la mise en œuvre de ces dispositions qui viennent s’ajouter à une chronologie de tâches bien précises.
Nécessité fait loi
S’adapter reste la clé. Ces derniers mois, l’aérien comme tous les autres secteurs d’activités a donc connu sa révolution digitale. La nécessité d’automatisation, le respect des distances sanitaires, la simplification des attestations diverses et variées a favorisé l’émergence de technologies limitant les documents imprimés. « Le pass sanitaire et son QR Code vont dans ce sens. Au 15 juin, un peu moins de 50% de nos passagers possédaient une application avec le précieux sésame sous forme numérique. Évidemment, le but est de tendre vers les 100% dès début juillet avec l’augmentation du nombre de vols quotidiens et, on l’espère, des avions complets. Notre priorité, au-delà de la sécurité et des contrôles, est que ce protocole ne perturbe pas la ponctualité », précise Luc Bereni.
Doit-on s’attendre à un afflux massif de touristes grâce (ou à cause) de ce passeport sanitaire ? « Pour l’instant, il n’y a pas vraiment d’impact dans la mesure où les destinations méditerranéennes européennes exigent peu ou prou la même chose. Nous sommes dans la moyenne de ce qui se fait. Nous pouvons toutefois nous réjouir que depuis le 9 juin la vaccination soit suffisante. Le test PCR pouvait être dissuasif alors que dans le même temps Malte, la Croatie ou la Grèce acceptaient le seul vaccin depuis la mi-mai. Nous devions nous aligner sur ces pays. »
Faciliter l’arrivée en Corse, c’est bien mais permettre aux résidents de partir l’esprit tranquille, c’est pas mal non plus. « La vaccination comme seule justification a été un facteur favorable pour la demande de déplacement des insulaires. Plus besoin d’organiser son séjour sur le continent en fonction du test à effectuer avant de rentrer en Corse. Nous avons constaté un vrai soulagement sur ce point d’autant plus que les insulaires ont largement adhéré à la campagne de vaccination. Et cela se voit sur les réservations. Elles redémarrent avec un tarif résident avantageux. Beaucoup de passagers le redécouvrent n’ayant pas encore eu l’occasion d’en profiter depuis sa mise en place en mars 2020. » Question de timing.
Le pass sanitaire devrait rester en vigueur jusqu’au 30 septembre prochain.
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Tour de pass-pass
Le pass sanitaire prévoit la présentation de différents justificatifs sans lesquels l’embarquement sera refusé. Le certificat de vaccination (deux doses) depuis au moins deux semaines ou d’une dose si vous avez été contaminé par le Covid-19. À défaut de vaccination, la présentation d’un test RT-PCR de moins de 72 heures ou antigénique négatif de moins de 48 heures. Dans tous les cas, une déclaration sur l’honneur attestant ne présenter aucun symptôme du Covid-19 sera également demandée.
Ce pass se présente soit sur une feuille remise lors de la vaccination, soit sous la forme d’un PDF ou d’un QR code dans l’application TousAntiCovid. Les certificats de test peuvent eux être téléchargés sur la plateforme de l’assurance maladie ou sur le site du gouvernement. À noter qu’il n’y a pas d’exigences sanitaires particulières pour les vols dans le sens Corse-continent.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www.aircorsica.com
L’Europe s’ouvre
Depuis le 1er juillet, un pass sanitaire s’applique à l’ensemble de l’Union européenne. Pour connaître toutes les conditions et pièces exigées, vous pouvez consulter le portail www.service-public.fr
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